Oui, vous avez bien lu : le département de l’Aube possède la moitié des vitraux français !
Pour affiner ces chiffres, sachez que l’Aube compte 9 000 m2 de verrières (1) antérieures à la Révolution française, de quoi couvrir un (très grand) terrain de football !
Et c’est sans compter les vitraux fabriqués depuis.
Cette fabuleuse collection est répartie entre 350 édifices civils et religieux, publics et privés, dont 220 églises classées pour leur patrimoine vitré. Plus de 2 000 baies sont protégées au titre des monuments historiques.
L’Aube est à elle seule un condensé de l’histoire du vitrail en Occident et présente un panorama complet de cet art, du XIIe siècle à nos jours.
Mais alors, pourquoi l’Aube, département de taille somme toute modeste, possède-t-elle un tel trésor ?
La réponse tient en grande partie à l’histoire de Troyes et de l’Aube. On peut invoquer trois facteurs principaux : des périodes de grande prospérité qui ont favorisé l’expansion de cet art, deux guerres mondiales qui ont plutôt épargné la ville et le département, et enfin un travail ininterrompu de création et de restauration tout au long du millénaire.
C’est ce que nous verrons plus en détail dans le prochain épisode.
(1) Dans cet épisode comme dans les suivants, nous utiliserons indifféremment les mots “vitrail”, “baie” et “verrière” pour désigner un panneau coloré en verre.