Zélie

ZÉLIE
Première partie : HINA

Dans le cadre des Musiques Actuelles programmées par La Maison du Boulanger à La Chapelle Argence

« Est-ce que je préfère être moi quitte à les perdre ? Est-ce mes vingt-ans qui réveillent tous ces non-dits ? Est-ce que le bonheur nous a glissé des mains ? Est-ce que j’ai l’énergie qu’il faut pour la lutte ? »

Des questions, Zélie en a plein la tête. Comme un tourbillon interminable, celui du début de la vingtaine, abreuvé par « un million de petits chocs ». Révolutionnaire, car on la sent cette rage palpable; celle qui est façonnée par ses dernières lectures féministes. Ce n’est qu’un éveil, et elle le dit d’emblée, humblement. Elle pense déjà à ce qu’elle dira dans cinq, dix ans sur ce sujet. Mais pour l’instant, cette colère agite ses textes lorsqu’elle parle du Mansplaining incessant des hommes autour d’elle (je suis une femme), des attentes de la société sur son corps et son esprit (elle voudrait qu’on l’aime),de la transphobie (le cri). Car c’est ça, « un million de petits chocs »; les épreuves vécues par une jeune femme de 22 ans ; des épreuves qui auraient pu être traversées par n’importe qui.
Forte de trois EPs, « Jolis monstres », « Zélie, c’est quoi ? » et «Zélie c’est qui ? », la Parisienne se lance désormais dans l’aventure de l’album et de tout ce qui s'en suit. Dans cet opus, épaulée par Jok’Air et Mauvaise Bouche, Zélie se découvre en filigrane. Malgré ces millions de petits chocs, elle prend « le volant dans ce monde violent » (En rosalie), elle « qui voudrait dire tout à [sa] mère » (monter / descendre), qui « prépare le futur » sans sa moitié (fou)…Bref, Zélie les détourne brillamment et en fait le miroir de toute une génération.

1ère Partie : HINA
HINA est de ces artistes qui font de la pop un espace d’expression brute, sensible et sans compromis, à l’image de Raye, Juliette Armanet, Zélie ou encore Johnny Jane. Pour HINA, chaque morceau est une confession : de la difficulté à accepter son reflet, au refus d’entrer dans certains rôles attendus de la féminité, jusqu’à l’affirmation de son identité de jeune adulte.
Son prochain EP, « SUMMER HATER CLUB », prévu pour mars prochain, marque une nouvelle étape. Inspiré de son rapport complexe avec l’été, saison écrasante qui ne lui évoque que l’inconfort, son projet est fait de brûlures, de vide, de renaissance et de destruction. HINA transforme cette tension en une pop intense et sincère, une collection d’hymnes pour une génération qui cherche à se reconstruire dans un monde qui ne lui laisse que peu de répit.