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« Maman, les p’tits bateaux qui vont sur l’eau ont-ils des jaaaambes ? … »

Cette célèbre comptine (que vous aurez désormais dans la tête toute la journée, ne nous remerciez pas) serait à l’origine de la fameuse culotte Petit Bateau !

C’est en 1918, lorsqu’Etienne Valton, bonnetier troyen de père en fils, entend sa femme fredonner cette comptine à leur fils, l’inspiration s’empare de lui !
En quelques coups de ciseaux (deux, on imagine…), il transforme le caleçon toujours trop long en culotte courte.
Puis il y ajoute aussi une bande élastique à la taille et aux cuisses. Le coton viendra ensuite remplacer la laine et ce nouveau sous-vêtement deviendra plus confortable et pratique : une véritable seconde peau !

La Bonneterie de Troyes (1893) de Pierre Valton est alors renommée « Petit Bateau » par son fils en 1920.

Entre 1921 et 1930, des millions d’exemplaires des culottes Petit Bateau pour petits garçons, petites filles et femmes seront vendus. La culotte Petit Bateau est l’un de ces vêtements légendaires qui ont contribué au renom de la bonneterie troyenne et auboise.
Pour ne citer que les plus connus : les bas Dim, le soutien-gorge Scandale, la lingerie Barbara, le polo Lacoste, le pull Benetton, la layette Absorba, le slip Jil, la grenouillère Babygro, les chaussettes Olympia, le maillot Le Coq Sportif, …

La culotte Petit Bateau… en chiffres !

  • 2,28 : minutes nécessaires pour fabriquer un exemplaire de cette célèbre culotte
  • 1 680 : aiguilles à tricoter
  • 2,4 : km de fil de coton
  • 800 : points de couture
  • 1937 : l’année où la culotte courte recevra le grand prix de l’Innovation lors de l’Exposition Universelle de Paris
  • 400 : le numéro que l’article portait avant de s’appeler « petite culotte »

Bon à savoir !
Vous voulez sonner aubois (résonner musettes… ah non, pardon !) ? Ici on ne dit pas « bonneterie » en prononçant toutes les lettres mais « bon’trie ». La bonne astuce pour vous fondre parmi les locaux 😊

Pour en découvrir plus sur l’histoire de la bonneterie troyenne, rendez-vous au musée de la Maille, au sein de l’hôtel Vauluisant !

Crédit illustration : Marinette, création Béatrice Mallet (1924) pour Petit Bateau