Résumé de l’épisode précédent :
Bien qu’effectuée dans le sens de la descente, la visite fait monter crescendo l’intérêt du visiteur, jusqu’au bouquet final : la chapelle.
La Cité du Vitrail renferme un certain nombre de chefs-d’œuvre iconiques, dont nous vous proposons ici une sélection. A chacun bien sûr de la compléter en fonction de ses goûts et sensibilité.
La Transfiguration du Christ
A tout seigneur tout honneur, la place d’honneur échoit au plus vieux vitrail présenté à la Cité du Vitrail. Son âge vénérable et sa rareté lui valent d’occuper une pièce à part, la bien nommée salle du trésor.
C’est un petit vitrail troyen datant de la fin du XIIe siècle, qui a connu une histoire mouvementée, puisque après avoir été transbahuté d’un édifice à l’autre, il avait fini par disparaître de la circulation avant de réapparaître en 2018 lors d’une vente publique.
Il est même doublement miraculé car il faisait partie d’un ensemble de verrières qui a été démantelé et dispersé aux quatre coins du monde, à Paris, Londres ou encore New York. Il aurait été créé pour la cathédrale romane de Troyes ou bien pour la collégiale érigée par le comte de Champagne.
Oculus
Les vitraux sont conçus pour être contemplés depuis l’intérieur d’un bâtiment. Peut-être certains ont-ils également pour fonction de regarder ceux qui les regardent. L’oculus de la chapelle lui donne des allures de cyclope, avec son gros œil bleu strié de jaune.
Son motif autorise toutes les interprétations : un vortex (un tourbillon) selon la version officielle, un exercice de calligraphie, une stylisation de la Terre avec ses mers et ses continents, une représentation de la course du Soleil dans l’azur, un ruban tournoyant dans le ciel, des traînées d’or se répandant dans un verre…
Seule certitude : cette rosace miniature a été créée spécialement par l’artiste peintre Fabienne Verdier, et exécutée par la Manufacture Vincent-Petit à Troyes. L’oculus constitue la signature, le sceau et le blason de la Cité du Vitrail. C’est aussi le seul vitrail peint intégré à l’enveloppe du bâtiment.
On pourrait citer tant d’autres œuvres remarquables : le Buveur de champagne, les panneaux islamiques (car l’art du vitrail n’est pas l’apanage de la chrétienté), le vitrail refusé par la cathédrale Notre-Dame de Paris car jugé trop avant-gardiste à l’époque où il avait été commandé, le dernier vitrail rescapé de l’Exposition universelle de 1878…
Il y a autant d’œuvres exposées que de bonnes raisons de venir à la Cité du Vitrail. Nous allons passer en revue quelques-unes d’entre elles dans le prochain et dernier épisode.