Commune de 13 km², comptant environ 675 habitants, les « Fontenais », elle est située à 16,4 km à l’Ouest de Troyes, desservie par la D15, D33 et D660, et à environ 5 minutes de la sortie 20 – Torvilliers de l’A5 en provenance de Paris.
Distinguée d’une fleur par le label villes et villages fleuris, elle accueille le groupement scolaire et l’accueil de loisirs Fontvannes-Bucey-Messon. Inauguré en 2013, l’architecture contemporaine de l’édifice s’ouvre d’un côté sur les espaces verts longeant la Vanne et ses chemins de promenade, et de l’autre sur le stade et la salle polyvalente. Deux associations sportives proposent de s’évader en vélo ou en course à pied dans la commune et ses environs.
La commune verdoyante et vallonnée est le point de départ de La Vanne, cours d’eau qui lui donne son nom. La source de la Vanne est recouverte par un lavoir, dit « lavoir-halle », récemment restauré il est façonné de poutres en bois qui rappellent à la fois les halles des villages et les maisons en pan de bois de la cité troyenne.
L’église Saint Alban surplombe la source et son lavoir, l’esplanade sur laquelle elle repose offre une vue dégagée sur les collines du Pays d’Othe. Datée originellement du XVIe siècle elle a été entièrement reconstruite en 1821, mais son retable en bois représentant le jugement dernier, unique dans l’aube, est le témoin de sa première vie.
Daté du XVIe siècle, il est classé monument historique depuis 1895. D’autres pièces de son mobilier sont classées monuments historiques, notamment un buste en céramique de Edme François Congniassé Desjardins de Fontvannes du XIX et plusieurs statuettes de saints en calcaire polychromé du XIVe et du XVIe siècle.
A la sortie du village en direction de Macey sur la D15, une stèle en l’hommage de Bernard Dulou, résistant au cours de la seconde guerre mondiale, marque la mémoire de la commune. Tandis que le long de la route principale, un obélisque commémore « ses enfants morts pour la patrie » lors de la première guerre mondiale.
anniversaire de la Libération de Fontvannes – 25 août 1944
Extrait du discours de monsieur le Maire de Fontvannes à l’occasion du 76ème anniversaire de la libération de Fontvannes en période de Covid 19
Ce message a pour objet de commémorer, autrement, sans rassemblement et par le souvenir, ces temps sombres de notre pays et de notre village.
Marcel Danioux, qui nous a quitté l’an passé ainsi que son épouse Andrée, avait connu ces affrontements face au groupe nazi. Il y avait perdu son Chef, le lieutenant Dangoumau. Marcel et Andrée avaient décidé après la guerre de s’installer à Fontvannes, pour y vivre.
Marc Archambaud, marnais, qui lui aussi a connu cette journée terrible, nous fait l’honneur d’être présent chaque année avec sa famille. Parmi ces résistants qui se trouvaient dans l’affrontement à la cabane du cantonnier, figurait également Henri NEVOT, qui vient de s’éteindre à 102 ans.
Lors de cette cérémonie nous rendons hommage notamment aux lieutenants Dulou et Dangoumau, sur les deux stèles érigées en leur mémoire. Préalablement, un rassemblement a lieu à « la cabane du cantonnier, entre Fontvannes et Estissac, lieu de l’affrontement.
Notre territoire national en cette fin août se souvient dans de nombreux villages et villes de France. En entretenant, aujourd’hui encore, le souvenir du 25 août 1944, nous honorons la mémoire de celles et ceux, épris d’idéal, de justice et de liberté, qui au péril de leur vie eurent le courage de relever la tête.
Ces moments de commémorations, nous invitent à accomplir notre devoir de mémoire, d’histoire et de reconnaissance envers celles et ceux qui se sont révoltés jusqu’à donner leur vie pour la liberté de leur pays. Certains sortaient à peine de l’adolescence, mais ils avaient compris que sans liberté, un pays ne peut rien attendre de son avenir. Les années passent, le souvenir doit rester intact, de génération en génération. Il ne fallut en effet que peu de temps à l’occupant pour apporter son cortège de malheurs : liberté supprimée, souffrances, privations matérielles et de proche en proche, tortures, atrocités et génocides.
Commencèrent alors à se regrouper des hommes et des femmes de tous âges, de toutes origines, de toutes confessions sans autre moyen à l’origine que leur conviction et leur courage. Morts, tortures, déportations, l’enchaînement devenait inéluctable.
C’est vers tous ces combattants, et en ce 25 aout, ceux qui tombèrent pour la Libération que vont notre recueillement et notre reconnaissance. A commencer par les lieutenants Dangoumeau et Dulou, mais aussi Hubert Neron, Roland Barbeaux, Roger Venelle, Marcel Mansuy, Edmont Duffaut, et habitants comme Jean-Floria Paquet et Jacques Germain qui ont été embarqués en représailles et massacrés à la Rivière de Corps.
Car ce qui l’ont vécu, s’en souvienne comme si c’était hier : « ce 25 août devait pourtant être un jour comme les précédents, et personne ne pouvait prévoir la tragédie et l’horreur qui allaient terrifier la population en fin de journée.
La bataille faisait rage avec la Résistance, à l’entrée plus à l’ouest du village, à hauteur de la cabane de Cantonnier et le commandant Nicolas avec ses hommes ont permis d’éviter le pire…. Notre ami feu Marcel Danioux comme Marc Archambaud ont vu mourir leur camarade et Lieutenant Dangoumau. Une vie perdue comme celles perdues par les innombrables jeunes et combattants de ces générations confrontées à la guerre et condamnés à 2 alternatives : tuer ou mourir. »
C’est vers eux et leur famille, que vont nos pensées mais aussi vers toutes celles et ceux qui souffrent encore aujourd’hui, partout dans le monde, de ces actes inhumains qui déciment des familles et laissent les épargnés dans la souffrance et l’incompréhension.
Si aucune génération ne vaut mieux qu’une autre, chaque époque se trouvant confrontée à ses difficultés propres, celle des années 39-45, aura laissé, aux générations d’aujourd’hui, mais à quel prix, un héritage de courage et de liberté.
Nous avons la chance de vivre dans un pays libre mais nous ne pouvons oublier ceux, qui, au nom de l’amour de la patrie ont donné leur vie. Nous ne pouvons oublier les femmes et les hommes courageux qui entrèrent en résistance. Nous ne pouvons oublier la jeunesse brisée, les familles déchirées, la désolation pour tous. Nous ne pouvons oublier qu’il y a 78 ans les 16 et 17 juillet 1942 avaient lieu les premières rafles de Juifs, hommes, femmes, vieillards et enfants entassés au Vélodrome d’Hiver pour être conduit, ensuite, vers une destination lointaine, Auschwitz.
Nous savons ce qui s’est passé, l’horreur de la guerre, des camps, la torture, l’avilissement de l’être humain, la fraction entre français : ceux qui collaboraient et ceux qui refusaient et restaient debout.
Tous les livres d’histoire en témoignent, les rescapés des camps, les soldats, les résistants, tous ceux – acteurs de notre Histoire, ceux qui croyaient dans les valeurs de notre pays de : Liberté, d’Egalité et de Fraternité.
Le Général de Gaulle disait « la flamme de la résistance ne s’éteindra jamais ». La lumière des personnes aimées ou celle d’inconnus brille toujours, leurs noms sont inscrits sur nos monuments, « Morts pour la France ». A tous ses Femmes et Hommes nous exprimons notre profonde reconnaissance.
Comme chaque année, lors de la lecture de mon message de commémoration, j’ai une pensée particulière pour Monsieur Bernard Benoist-Lucy et Madame Paulette Bourgoin, la relation qui nous unissait nous permettait de partager leur vécu respectif des moments sombres et pourtant réels de leur jeunesse.
« Il est temps de rallumer les étoiles » écrivait Guillaume Apollinaire, car, à nouveau il en est qui veulent éteindre les constellations et étendre sur les Hommes l’ombre funeste de nuit et brouillard.
Dans le monde aujourd’hui, tout autour de nous, on ne le répète jamais assez avec la conscience qui s’impose, combien de pays, de peuples enchainés de population martyrisées, déportées, humiliées, laissées à l’abandon, à la solitude, à l’indifférence. Combien de femmes, d’hommes et d’enfants, privés d’horizon, de rêves, d’espoir, interdits d’écoles, menacés à cause de leur religion, et qui s’inspirent qu’à seul droit, le plus élémentaire, simplement, celui de rester en vie.
Fontvannes et ses habitants sont attachés à l’histoire et au devoir de mémoire. Cet attachement témoigne de ce que nous avons solidement en partage et le souci de perpétuer les idéaux de notre République, de réaffirmer ensemble les valeurs de liberté, de justice, de paix qui sont notre bien commun et celui de nos enfants.
Merci pour vos pensées en mémoire de toutes celles et ceux qui ont donné leur vie pour notre liberté.
Vive la République, Vive la France.
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