Ajouter à une liste de favoris
Encadré par les rues Paillot-de-Montabert, Charbonnet, Champeaux et la ruelle des Chats, un jardin de style Renaissance a été aménagé à l’arrière de l’Hôtel Juvénal-des-Ursins.
Mêlant intimisme et composition végétale recherchée, cet espace vert de 500 m² a été imaginé par la Ville d’après l’esquisse proposée par Éric Pallot, Architecte en Chef des Monuments historiques. Les façades et arbres du jardin sont mis en valeur par un éclairage LED. En plus de leurs intérêts esthétiques, les essences choisies (arbres, fleurs et végétaux) concilient Histoire et qualités écologiques car elles contribuent à développer la biodiversité en cœur de ville. Ce jardin participe également à la mise en valeur de l’Hôtel Juvénal-des-Ursins, fleuron du « Beau 16e s. troyen » et vient créer une nouvelle respiration urbaine.
Cette rue est ainsi nommée parce que, dit-on, les chats peuvent sauter d’un toit ou d’un grenier à l’autre tant les maisons sont à deux doigts de se toucher. Des étais les empêchent d’ailleurs de basculer complètement l’une vers l’autre. Ruelle Maillard au XVe s, ses habitants, au XIXème, prennent vite l’habitude de l’appeler « ruelle des Chats », devenu son nom officiel : «les toits, à force de se contempler depuis des siècles, ont été pris de tendresse réciproque… Les chats peuvent passer d’un grenier à l’autre sans risquer de faire un faux pas. »
Pavée à l’ancienne, comme l’étaient les rues de Troyes dès le XIVe siècle, la ruelle des chats a une rigole centrale selon l’usage d’alors, permettant l’écoulement des eaux usées et chargées d’immondices : les privilégiés « tenaient le haut du pavé » pour ne pas se salir. Sombre mais charmante, elle mène vers la très jolie cour du Mortier d’Or, qui vous permettra de voir l’exemple d’une cour intérieure, de ses maisons à pans de bois, avec leurs belles galeries de circulation, appelées coursives. Les abouts de poutre sont sculptés de sujets d’inspiration souvent guerrière. L’ensemble est restauré en 1981 par les Compagnons du Devoir.
La scénographie du jardin, d’inspiration médiévale et liturgique de l’église de la Madeleine, rappelle l’histoire du lieu et présente une collection de végétaux aux couleurs prédominantes verte et blanche, symboles d’éternité, de pureté et de sagesse.
Implanté sur un ancien cimetière qui jouxte l’église Sainte-Madeleine, la plus ancienne de Troyes (12e), le jardin des Innocents, en référence à une partie de ce cimetière réservée à l’inhumation des enfants morts-nés, invite le public à apprécier la face cachée de l’église en découvrant les vestiges d’une galerie funéraire voûtée en arcs d’ogives. Le site permettant une extension du jardin, le service des Espaces paysagers propose une découverte différente de la flore. Le public est invité à observer, à travers des percées, des espaces de biodiversité naturelle.
Aménagé en 1860 dans les fossés longeant les anciennes fortifications de la ville, ce jardin de conception romantique permet au promeneur de découvrir, au gré des allées, ses multiples espaces. Sa cascade et son ruisseau sont propices à la flânerie.
A caractère vallonné, isolé des boulevards environnants, ce jardin présente en outre un intérêt botanique.
Il est accessible aux personnes à mobilité réduite et les animaux y sont les bienvenus tenus en laisse.
Au coin de cette rue, une charmante maison bourgeoise construite au début du 20ème siècle présente un important assemblage de poutres avec balcons et un pignon ouvragé. Elle abrita jusqu’en mars 1992, la perception de Montaulin. Restaurée il y a quelques années, elle arbore sur ses pans de bois une jolie couleur vert olive.
Après avoir failli disparaître, cette incroyable collection de maisons à pans de bois héritée de la Renaissance fait aujourd’hui la fierté de la cité champenoise. Son style pittoresque et ses couleurs bigarrées racontent aussi la métamorphose d’une ville dont certains chapitres restent encore à écrire.
Qui arpente les rues de Troyes est frappé par l’extraordinaire profusion de maisons à pans de bois qui habite le paysage. La ville possède sans conteste l’une des plus belles et des plus riches collections de maisons de ce type, dites aussi «à colombage». Ce sont ces zébrures caractéristiques – verticales, horizontales ou obliques – qui révèlent au grand jour le squelette du bâtiment. On parle du reste d’ossature en bois.
La Maison de l’Outil et de la Pensée Ouvrière présente une collection unique au monde de 12 000 outils de façonnage à main des XVII, XVIII et XIX siècles, scénographiée de façon prodigieuse dans 65 vitrines. Elle abrite également une bibliothèque et une librairie spécialisée.
Les imposantes vitrines sont principalement construites autour des métiers, le musée étant divisé en 4 familles : le bois, le fer, l’animal et le minéral. Les outils ont été minutieusement choisis pour devenir les témoins d’une vie d’homme, de maîtrise et de culture.
Dans un monde où les métiers dits « manuels » ne bénéficient pas toujours d’une reconnaissance au sein de l’inconscient collectif, la Maison de l’Outil et de la Pensée Ouvrière s’inscrit comme un vecteur de transmission et d’échanges autour de la richesse de tous ces savoir-faire.
Il est essentiel au visiteur d’observer ces outils pour découvrir, non pas leur fonction, mais la main, le cœur et l’esprit de leurs propriétaires ; ils démontrent l’attachement de ces hommes et de ces femmes dans la nécessité et la poésie que développe l’exercice du métier.
Véritable lieu d’émerveillement pour tous ceux qui en franchissent les porches, l’hôtel Mauroy est aujourd’hui riche d’expositions et animations culturelles en lien avec la Maison de l’Outil et de la Pensée Ouvrière.
Surnommée la Lili au chapeau, cette sculpture a été réalisée par un artiste hongrois, Andras Lapis dont le thème de prédilection semble être les dames chapeautées. Une statue similaire se trouve au pied de l’Institut Hongrois à Paris. Notre Lili troyenne est installée sur un banc et feuillette un livre sur les Comtes de Champagne. Elle est en bronze et mesure 1,25m. Elle est devenue une halte obligée pour les photographes de passage à Troyes.
Tous les jours, des passants s’arrêtent pour lui déclarer leur flamme. Ils viennent s’asseoir pudiquement à côté de cette délicate jeune femme aux pensées vagabondes. Une pose rapide pour la photo, et il est temps déjà de laisser la belle lectrice à ses songes et à son banc.
Flâner le long des quais, prendre un selfie avec Lili, poser son vélo et s’asseoir sur un banc, les quais des Comtes de Champagne, tous beaux tous neufs, invitent chaleureusement les habitants et les visiteurs à se laisser tenter par une halte.
En 2011, le canal respirait de nouveau. La couverture de béton qui cachait le canal était retirée. Aujourd’hui Troyes a retrouvé l’eau qui l’a fait naître, se construire et se développer, pour qu’elle puisse nous offrir un cadre de vie agréable et naturel en plein cœur du centre-ville.
Le quai des Comtes de Champagne, est en partie piéton et cyclable, et profite du soleil jusqu’aux dernières heures de l’après-midi.
La requalification des quais de Seine a permis de restituer un lieu de vie, de balades et de rencontres, de gommer la frontière provoquée par la continuité des avenues Chomedey-de-Maisonneuve et Georges-Vanier, et de réduire le trafic routier qui transite de part et d’autre du Bouchon de Champagne sans s’arrêter.
Cette requalification a redonné une valeur historique légitime à la place de l’eau dans notre ville et marqué la présence de l’hyper-centre en reconnectant la tête et le corps du Bouchon de Champagne.
La Cathédrale Saint-Pierre Saint-Paul : Erigée en plus de 400 ans, la cathédrale illustre les étapes du style gothique, classique, rayonnant et flamboyant, mais l’ensemble est très homogène et admirable tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. De 114 m de long et 29,50 m d’élévation, c’est l’une des plus célèbres de France tout particulièrement pour ses vitraux classés (1 500 m2), son élégance, la qualité de ses sculptures, de ses œuvres peintes, de ses tapisseries. La tour Saint-Paul ne sera jamais élevée en raison d’une crise de la foi et d’un manque de financement. Dans le chœur, des vitraux du XIIIe s. représentent entre autres Marie, saint Jean, divers épisodes de la Bible, dans la nef, on peut remarquer entre autres, un Arbre de Jessé (± 1500), et dans le bas-côté nord de la nef, le Pressoir Mystique (1625) de Linard Gonthier, célèbre maître verrier troyen (1565-1642). Les stalles du chœur, en bois sculpté (XVIIIe s.) proviennent de l’abbaye de Clairvaux, ainsi que les célèbres grandes orgues (XVIIIe s.). La cathédrale conserve un remarquable trésor, constitué à partir de 1204 (pillage de Constantinople par les Croisés), qui inclut un ensemble exceptionnel de châsses (dont celle du chef de saint Bernard de Clairvaux). C’est dans cette cathédrale qu’est juré en 1420 le «Honteux Traité de Troyes» qui donne la couronne de France à Henri V d’Angleterre. Le 10 juillet 1429, dans ce même lieu, Jeanne d’Arc obtient l’allégeance de la ville au jeune Charles VII pour « bouter les Anglais hors de France », comme le signale une plaque au bas de la tour.
Ce square doit son nom doit son nom actuel à un ancien hôtel à l’enseigne des Trois-Godets.
Calme et ombragé, il est un lieu idéal pour admirer le chevet de la cathédrale et les maisons à pans de bois badigeonnés datant principalement du XVIIe s.
Sous la façade de l’une d’elles, côté square, on aperçoit la voûte qui enjambe l’ancien ruisseau ou «ru» du Meldançon. Cet ancien ruisseau borde la première enceinte de la cité. Lorsque la ville s’étend au Xe s. un nouveau rempart fut érigé au-delà de l’actuelle église Saint-Nizier (rues Surgale et Célestin-Philbois). Cette maison est toujours appelée maison du Pont-Ferré, car l’évêque y perçoit jusqu’en 1530 un droit de péage sur les fers des montures qui passent la porte des Ursins (située à l’entrée de la rue de la Cité en venant de Saint-Nizier).
Œuvre conçue par le couple d’artistes aubois Michèle et Thierry Kayo-Houël, le Cœur de Troyes est la pièce maîtresse de la requalification des quais du canal de la Haute Seine. Réalisé par l’atelier Sotralinox, cette dentelle est constituée de plus de 200 morceaux d’acier inoxydable assemblés entre eux pour un poids d’une tonne et demi, 4 m de large, 3,5 m de haut et 2 m de profondeur. A la tombée de la nuit, habillé de lumières rouges, le cœur s’illumine et à mesure que les spectateurs s’avancent, une caméra et un programme informatique anime les battements lumineux : c’est un cœur qui bat ! Posé au beau milieu du « bouchon », entre son corps et sa tête, ce cœur symbolise aussi le romantisme dont est empreint la cité historique.
Les maisons mitoyennes restaurées en 1978 innovent dans la technique de restauration puisque l’on associe aux pans de bois un hourdis de briques.
Le matériau de remplissage est traditionnellement du torchis, autrement dit un mélange de paille et d’argile, auquel on ajoutait autrefois du poil de vache ou du crin de cheval, voire du crottin.
L’une des maisons de la rue Passerat est remarquable aussi pour sa façade recouverte de tuiles de bois (essentes ou bardeaux) qui la protège des intempéries.