Il existe quinze espèces de grues dans le monde. Notre pays n’en connaît qu’une : la grue cendrée. Dans l’Aube, on les voit notamment voler en formation au dessus de nos têtes deux fois par an.
La Grue Cendrée Grus grus (Linné, 1758)
Les Anciens avaient remarqué que le chef d’escadrille du groupe des grues perdait régulièrement sa place au bout de quelques minutes pour redevenir un simple citoyen parmi les autres.
Ils avaient ainsi fait de la grue le symbole vivant de la démocratie fondée par les Athéniens au VIème siècle avant J.C.
Jusqu’au XIXème siècle, l’espèce était davantage répandue en France puis a régressé.
Ce bel échassier sauvage gris cendré, à la calotte rouge vif, au corps longiligne et majestueux, est l’un des plus grands oiseaux observables en France.
Depuis 1967, l’espèce est protégée dans notre pays mais très vulnérable à cause de la disparition des habitats de nidification : marais, îlots, tourbières qui la protègent des prédateurs.
Les grues en formation de « J » (dix individus), de « V » ou de « W » (de 150 à 200 individus)
Deux fois par an, en février-mars pour nicher, et en octobre pour hiverner, nous voyons et entendons, avec des cris trompettants portant à 4 kms, passer les grues en formation de « J » (10 individus), de « V » ou de « W » (de 150 à 200 individus).
Mille Kilomètres sans s’arrêter
Elles migrent du sud au nord puis l’inverse au retour, peuvent voler pendant 1000 km sans halte, le cou et les pattes tendus comme les cigognes.
Elles peuvent atteindre une moyenne de 60 km/h suivant la force de l’air et le temps sur une distance de 2400 km et une hauteur de 1500 m.
Les grues cendrées se dirigent vers le soleil ou la carte des étoiles, même au-dessus de la mer Méditerranée et des cols.
Sa hauteur est de 1,20 m, son poids de 5 kg environ, son envergure de 2,40 m : la grue cendrée est la seule grue présente en France.
Sa hauteur est de 1,20 m, son poids de 5 kg environ, son envergure de 2,40 m : la grue cendrée est la seule grue présente en France.
En Champagne humide, cette zone se situe surtout sur le lac du Der-Chantecoq (Marne, Haute Marne). En 2018, 89 000 grues y ont été recensées.
Pour se poser et s’alimenter pendant la migration, elles s’arrêtent trois à quatre fois et cherchent en marchant (son pas de grue est de 60 cm) des pousses de céréales, des mollusques, des insectes, surtout en zones humides bordées de haies et de bosquets : elle est omnivore.
Sa longévité observée ? De 26 ans dans la nature et de 42 ans en captivité pour le doyen des grues
Du fait de sa morphologie, vous ne la verrez jamais se percher ; par contre, elle court très bien et vit en groupe.
Sa hauteur est de 1,20 m, son poids de 5 kg environ, son envergure de 2,40 m. Sa longévité observée ? De 26 ans dans la nature et de 42 ans en captivité pour le doyen des grues.
Au moment de la reproduction, le couple accomplit sa danse de parade, les cous dressés.
En avril-mai, deux œufs sont pondus et couvés à tour de rôle, trente jours à même le sol sur un nid d’herbes sèches, entouré d’eau.
A l’éclosion, les petits suivent les parents à la recherche de nourriture.
Ces derniers sont nidifuges, c’est à dire qu’ils quittent le nid, contrairement à d’autres oiseaux nidicoles, qui attendent la nourriture.
Les petits âgés de 4 mois environ exécuteront leur premier vol migratoire en Espagne avec leurs parents vers mi-octobre.
Avec l’autorisation de l’Est Eclair / Libération Champagne
Photo d’entête et de mise en avant © Anne and Saturnino Miranda et Bishnu Sarangi