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Découvrez les lieux insolites nichés dans le centre historique de Troyes ou sur des monuments bien connus de la ville ! De ruelles atypiques en détails d’architecture énigmatiques, ouvrez grand les yeux et observez ces curiosités du « Troyes insolite ».

Cour Doué, ex-cour du Miroir

La Cour Doué

Et si vous empruntiez la Cour Doué ? Peu connu, ce minuscule passage à l’allure coquette était en réalité un véritable coupe-gorge dans les années 1970.

Bien avant ces heures sombres, la légende raconte que des miroirs étaient fixés de chaque côté. Nous ne disposons à ce jour d’aucune explication officielle, mais ce qui est certain , c’est que cela brillait !

A noter, la frise sculptée au-dessus du passage sur laquelle on peut apercevoir des grappes de raisin, et quelques lézards…

Cour Doué, ex-cour du Miroir

canon de l'église Saint-Jean à Troyes

Église à canon

Avez-vous déjà observé les détails de l’église Saint-Jean ? Parmi les arcs-boutants, on devine une gargouille… Mais pas n’importe laquelle : un canon !

La légende raconte qu’un architecte spécialisé en art militaire aurait exprimé son mécontentement d’avoir été muté sur la construction de l’église. Peu commun, il faut l’admettre !

En regardant attentivement, vous pourrez découvrir 3 canons. A vous de trouver les emplacements.

Depuis la place Alexandre Israël – À l’angle des rues Champeaux

La Bonneterie à l’honneur

Peut-être les avez-vous déjà remarqués ? Des petits carrés rouge, blanc et jaune sillonnent le sol de la Place Jean Jaurès. Simple décor ou réelle signification ?

Il s’agit en vérité d’une maille de tricot rendant hommage au passé de la ville : en 1837, une Halle à la Bonneterie y a été construite et cette dernière fut ensuite transformée en Bourse du Travail en 1905.

À noter par le passé funeste de cette place sur laquelle se trouvait depuis le XVème siècle le pilori, puis la guillotine, à partir de la Révolution.

Cette place a vu notamment l’exécution de l’ancien prisonnier de Clairvaux Claude Gueux, en 1832 et racontée par Victor Hugo dans son roman du même nom qui fut un ardent plaidoyer contre la peine de mort.

Place Jean Jaurès

Clocher de l'église Saint-Rémy à Troyes

Un clocher qui donne le tournis

L’église actuelle, construite au milieu du XVème siècle, est reconnaissable à sa flèche vrillée de 65 m, en ardoise bleue. Mais d’où vient cette particularité ?

Cette flèche est vrillée selon une technique de construction permettant de mieux résister aux vents. C’est un véritable défi artistique de l’architecte et du charpentier.

Le saviez- vous ? Il existe une association des clochers tors d’Europe référençant toutes les églises présentant cette particularité.

Eglise Saint-Rémy – Place Saint-Rémy

Un peu de latin…

La rue Champeaux est un incontournable lors de votre visite à Troyes.

Si vous faites une halte au numéro 22, la boutique de l’opticien, vous pourrez observer l’inscription latine « Veni, vidi », (« Je suis venu, j’ai vu »).

Elle a été gravée en 1986 par un architecte. Quelle coïncidence !

22 rue Champeaux

Un triste destin…

L’Hôtel-Dieu le Comte, ou Hôtel-Dieu Saint-Etienne a été fondé par Henri 1er le Libéral, au XIIème siècle.

Il voue alors cette institution aux pauvres malades, femmes en couche, prisonniers de guerre et enfants trouvés…

Vous pouvez apercevoir le reste de l’inscription « ENFANT », unique vestige de la Tour des enfants trouvés, qui accueillait entre 1760 et 1790 les enfants abandonnés. Ceux-ci étaient recueillis par les religieuses de l’Hôtel Dieu.

Mur de l’Hôtel-Dieu, côté rue de la Cité

Un hôtel de Ville atypique

Le saviez-vous ? Au fronton de l’Hôtel de Ville, sur une plaque noire gravée en lettres d’or, nous pouvons lire : « Unité, Indivisibilité de la République, Liberté, Egalité, Fraternité ou la Mort ».

Il s’agit de la Devise Révolutionnaire attribuée à Robespierre et que la Commune de Paris avait imposé à toutes les Maisons Communes, de faire figurer sur leur façade à partir de 1792. Elle va disparaître en Juillet 1794, en même temps que la tête de Robespierre !

L’Hôtel de Ville de Troyes est un des rares à l’avoir conservée.

Hôtel de Ville – Place Alexandre Israël

Des numéros qui intriguent

En 1752, une ordonnance royale exige des villes qu’elles élargissent et alignent leurs rues. Cinq années plus tard, l’ingénieur Bocher de Coluel lève le plan de la ville de Troyes.

C’est alors que le « plan Coluel » se met en place. Avant cette ordonnance royale, les missions sont désignées par leur proximité d’une autre demeure où pend une enseigne.

L’ingénieur Coluel a effectué un premier plan cadastral de la ville en 1769, en procédant à la numérotation des maisons et des édifices troyens. Sur ce plan Coluel, le numéro 1 était l’Hôtel de Ville, le dernier numéro 2766 était affecté à l’ancien Palais des Comtes de Champagne.

Avec un peu d’observation, vous pourrez apercevoir quelques-uns de ces numéros qui sont encore visibles sur les façades troyennes.

N°1161 : Hôtel des Angoiselles – À l’angle de la rue de la Montée des Changes et de la rue Général Saussier

Luttes contre le mauvais sort

Au cours de votre promenade troyenne, dirigez-vous vers la rue François-Gentil. Vous pourrez alors rencontrer trois saints de bois, sculptés sur des poutres qui se préservent des malédictions.

Il s’agit de saint Roch, saint Quentin et saint Jean-Baptiste, qui préservent des malédictions.

Parmi eux, Saint Roch protège de la peste.La légende raconte qu’en s’occupant des pestiférés, il développa à son tour la maladie. Il se réfugia alors dans les bois, pour ne pas la transmettre, prêt à mourir de faim. Mais chaque jour, un chien lui amenait une miche de pain…

Cette rue accueillait également l’un des premiers jeu de paume. Saurez-vous retrouver l’endroit exact ? (Indice : un vitrail…)

Rue François Gentil

Portrait d'Émile Coué né à Troyes en 1857

La méthode Coué : simple, pratique et facile à mettre œuvre

Émile Coué, né en 1857 à Troyes, était un élève brillant qui souhaitait devenir chimiste.

Malheureusement, faute de moyens financiers, il a été contraint de renoncer aux études. Monsieur Delaunay, pharmacien à Troyes proposa alors de le prendre comme commis.

En 1882, Emile Coué obtenu avec son succès son diplôme de pharmacie et fonda sa propre officine, boulevard Danton.

C’est ainsi, à Troyes même, qu’Emile Coué élabora les fondements de son système basé sur l’autosuggestion : « Tous les jours à tous points de vue, je de vais mieux en mieux ». Le placebo devient alors réalité…

Pharmacie de la Madeleine – 116 rue Général de Gaulle

Ruelle des chats à Troyes

Un détour par la Ruelle des Chats

La ruelle des Chats, qui s’appelait autrefois la Ruelle Maillard, est l’une des plus célèbres rues troyennes.

Toutes les habitations qui la composent ont été reconstruites après le grand incendie de 1524.

Vous pourrez d’ailleurs remarquer que les maisons se sont affaissées et penchent l’une vers l’autre jusqu’à ce toucher. Le nom « Ruelle des Chats » viendrait du fait que les chats sautaient d’un toit à l’autre… Chat alors !

La ruelle des Chats – Cœur Historique

Philosophie

Ouvrez grands les yeux.

Sur une poutre horizontale est inscrite la maxime : « En toi te fies, écoutes, vois, considères et te tais »…

L’origine de la citation reste énigmatique, mais nous pouvons déjà vous dire qu’au XVIIIème siècle les beaux esprits se rencontraient dans cette rue pour philosopher…

3 rue Charbonnet

À table !

Aujourd’hui, notre territoire regorge de trésors culinaires…

Mais que mangeaient les troyens autrefois ?

La recette la plus ancienne que l’on ait retrouvé date de 1662. Pour le repas, pas d’andouillette, pas de Prunelle de Troyes et encore moins de champagne !

Au menu, des potages, 4 à 5 fois par semaine : 1 ou 2 seaux d’eau, du beurre ou d’autres graisses, du sel et du poivre, des petits pois cuits la veille et des herbes.

On y ajoutait ensuite du pain coupé en morceaux, et, après avoir bouilli, on en distribuait une écuelle à chaque pauvre.

Parfois des morceaux de viande étaient ajoutés. Miam

Crédits photos : ©AL-Troyes la Champagne Tourisme © Daniel Le Nevé – Troyes la Champagne Tourisme – © L Dagard – Troyes la Champagne Tourisme – © Photo libre de droit Google