Une petite devinette pour commencer à l’attention des cinéphiles avertis (ou de ceux qui ne se le sont pas, mais qui ont l’esprit joueur).
Quel est le point commun entre ces cinq films : Le pacha de Georges Lautner, Le viager de Pierre Tchernia, Un étrange voyage d’Alain Cavalier, Notre histoire de Bertrand Blier, et Joyeuse retraite de Fabrice Bracq ?
Réponse (bravo à ceux qui ont trouvé) : la gare de Troyes !
Au moins une scène de chacun de ces films y a été tournée.
Avouons qu’elle a de quoi plaire aux réalisateurs, avec son élégante façade de style néoclassique agrémentée d’une marquise et son immense verrière métallique surplombant les voies !
Mais bien d’autres longs-métrages, courts-métrages, téléfilms et même clips musicaux ont pris pour cadre cette belle ville de Troyes.
Son architecture à cheval entre le Moyen Age et la Renaissance inspire tout naturellement les films de cape et d’épée.
Les trois mousquetaires d’Alexandre Dumas y ont trouvé un cadre idéal pour leurs exploits. Aussi bien dans une version parodique (Les quatre Charlots mousquetaires, comédie tournée par André Hunnebelle) que dans une veine plus conforme à l’original avec Les trois mousquetaires, saga en deux parties que l’on doit à Martin Bourboulon.
Le centre ancien de Troyes, et tout particulièrement le quartier de Vauluisant, avec ses rues pavées et ses maisons à colombage, constituent un décor “naturel” propice aux plus belles reconstitutions historiques dont puisse rêver un cinéaste ou un décorateur de cinéma.
Tapis rouge pour les tournages
Depuis les années 2000, les tournages se sont multipliés, signe à la fois que la restauration du vieux Troyes n’a pas laissé insensible le 7e art, et que la communauté d’agglomération elle-même se plie en quatre pour satisfaire aux exigences des producteurs et des réalisateurs. Celle-ci met en exergue aussi bien la diversité des décors offerts par la ville et ses alentours, que la qualité de son accueil pour les équipes de tournage.
Troyes confirme d’ailleurs qu’elle est bel et bien une ville de cinéma en accueillant tous les ans en novembre Court en Scène, festival international dédié au court-métrage.
Et pour clore cette page cinéma, signalons une curiosité : Arsène Lapin chez les Troyens, un petit film muet tourné vers 1920 en noir et blanc « avec le concours de la population troyenne ». En le visionnant sur YouTube on s’amusera à reconnaître des lieux et des monuments de la ville.
Photo © OleksandrPidvalnyi
